Le groupe de réflexion « Communs et démocratie » s’est constitué en janvier 2017 dans le cadre de la Coop des Communs à l’initiative de Fanélie Carrey Conte et Philippe Eynaud. L’idée est née lors d’une assemblée générale de la Coop des communs et a été validée par celle-ci.
Ce groupe a souhaité se pencher sur une question essentielle : en quoi les initiatives de l’ESS en relation avec les communs peuvent-elles renforcer et enrichir la démocratie ?
La recherche s’inscrit dans une volonté partagée d’acteurs souhaitant développer leur analyse et leur recul sur leurs propres pratiques.
Etant lui-même issu tant du monde des communs numériques que de celui de l’ESS, le groupe de réflexion « Communs et démocratie » a construit son questionnement et sa recherche autour de trois axes principaux d’analyse :
- Le rôle de la puissance publique et ses liens avec les communs : les communs contribuent-ils à renouveler les conditions de participation des citoyens à la vie publique ? Induisent-ils des bouleversements dans le comportement et le positionnement des élus et représentants de la puissance publique, comme dans celui des citoyens impliqués ? De nouvelles formes de co-construction de l’action publique peuvent-elles émerger, au-delà des formes traditionnelles de fonctionnement de la démocratie représentative ou participative ?
- La place des personnes éloignées de l’action publique : Les communs en lien avec l’ESS peuvent-ils permettre d’intégrer des personnes en général éloignées de l’action publique et de la participation démocratique (minorités, populations vivant dans des territoires défavorisés…) ? Quelles expériences peut-on recenser, quelles semblent-être les conditions de la réussite ?
- Le statut des pratiques et des outils : les communs peuvent-ils mettre en place des pratiques et des outils qui conduisent à changer les pratiques en matière de démocratie dans les organisations ? Quelles modalités de gouvernance et de prise de décision, quelles pratiques managériales sont-elles mobilisées ? En quoi les outils et les pratiques utilisés peuvent-ils également être des communs ?